Raie Mobula à Nosy Be

Raie Mobula

Les raies mobula sont également appelées « Diable des mers ». Son dos est de couleur brun sombre à noir bleuté, avec souvent une large marque plus foncée sur la nuque. La face ventrale est blanche.

Le diable de mer vit depuis la surface jusqu’à 20-30 m de profondeur. C’est une espèce qui fréquente principalement les eaux océaniques superficielles, au-dessus du plateau continental. On les voit souvent en banc lorsqu’elles s’alimentent, ou quand elles bondissent en dehors de l’eau!

A Nosy Be, il est possible de rencontrer deux espèces : mobula japanica et mobula mobular.

On peut les rencontrer toute l’année à Nosy Be, mais les rencontres les plus fréquentes se font durant la saison planctonique, entre les mois d’octobre et de décembre.

Mobula mobular est la plus grande des raies mobulas. Des specimens d’environs 5 metres et 300 kg ont été étudiés en Méditerranée.

Mobula japanica peut atteindre plus de 3 mètres et peser 150 kg.

La raie mobula se nourrit de plancton, de crustacés et occasionnellement de petits poissons qu’elle dirige vers sa très grande bouche à l’aide de ses nageoires céphaliques. La mâchoire inférieure est pourvue de centaines de très petites dents dont on ignore la fonction, mais dont la forme et la disposition constituent un critère de distinction des espèces.

Mobula japanica et Mobula mobular sont deux espèces extrêmement proches : Avec très peu de caractères morphologiques dissemblables, elles sont difficiles à discriminer, peut-être même identiques, ce qui génère des controverses dans les distributions respectives des deux espèces ; a fortiori en observations subaquatiques.

On peut néanmoins parfois voir une tache blanche à la pointe de la nageoire dorsale de Mobula japanica, éventuellement une zone claire en arrière de la tête. Le dos est bleu foncé à noir, le ventre blanc est parfois moucheté de gris.

Chez Mobula mobular, le dos est de couleur brun sombre à noir bleuté, avec souvent une large marque plus foncée sur la nuque. La face ventrale est blanche.

Ces dernières années, la pêche aux raies mobula est stimulée par la flambée du court de leurs branchies sur le marché de la médecine traditionnelle chinoise. De pseudo-vertus médicinales leur sont conférées, sans aucun fondement scientifique avéré, ainsi qu’une habile stratégie marketing génèrent une importante demande. Quel que soit le type de pêche (artisanale, ciblée ou prise malencontreuse), l’impact de cette dernière sur une population qui possède un taux de fécondité faible, une maturité sexuelle tardive ainsi qu’une gestation longue ne peut être que gravement nuisible pour ces espèces qui ne peuvent compenser les pertes que sur plusieurs décennies. Ces raisons ont conduit à la classification en quasi menacée des raies mobula par l’I.U.C.N.